L’éolien pose la question des nuisances sonores. En France, les émissions sonores des éoliennes sont très réglementées et les plaintes des riverains sont rares. L’acoustique des sites éoliens est réglementée par l’arrêté ICPE du 26 août 2011, applicable depuis le 1er janvier 2012, à l’ensemble des parcs français.
Les textes fixent un seuil de niveau ambiant à 35 décibels (dB) dans les zones à émergences réglementées, ainsi que les valeurs maximum admissibles lorsque ce seuil est dépassé. Ces valeurs sont de 5 dB le jour et de 3 dB la nuit (de 22 h à 7 h du matin). Si une éolienne a un impact sonore plus important que les seuils autorisés, le développeur peut installer des dentelures sur les pales de l’éolienne. Ce dispositif, qui s’inspire des plumes du hibou peut réduire l’impact sonore de l’éolienne de façon significative.

Les fondations des éoliennes, qui assurent la stabilité de ces structures de grande hauteur, nécessitent une quantité significative de béton. En moyenne, une éolienne terrestre de grande taille (de 2 à 3 MW) repose sur une fondation circulaire d'environ 15 à 20 mètres de diamètre et 2 à 3 mètres de profondeur. Cela représente environ 400 à 800 m³ de béton, soit entre 800 et 1 500 tonnes de béton par éolienne, en fonction du type de sol et de la taille de la turbine. Le béton est renforcé avec de l'acier pour garantir la durabilité et la résistance aux forces exercées par le vent.

La quantité de béton utilisé pour les fondations d’une éolienne est à peu près équivalente à celle de 4 maisons de 70 m² , soit environ 34 camions toupies.

L'éolienne est parfois arrêtée pour plusieurs raisons :

• lorsqu'elle est en maintenance
• lorsque le vent dépasse 25 m/s
• lorsque le vent est inférieur à 2 m/s
• lorsque les prix d'achat de l'électricité sont négatifs

Tout comme dans de nombreux domaines technologiques tels que la téléphonie et la fabrication de télévisions, les technologies de l'énergie et des communication, etc. les métaux rares peuvent parfois être utilisés dans certaines parties des éoliennes pour améliorer l'efficacité technologique, notamment les générateurs à aimants permanents des éoliennes offshore. Ces métaux rares sont principalement utilisés dans les turbines à entraînement direct, qui évitent l’utilisation d’une boîte de vitesses.

A savoir que seule une très faible part des éoliennes terrestres françaises en contiennent et que la filière s'est engagée à réduire sa consommation en métaux rares

De nombreuses études scientifiques ont montré que les éoliennes n’ont pas d'impact significatif sur les animaux d’élevage. Les vaches, moutons ou chevaux continuent de se comporter normalement à proximité des parcs éoliens. Les quelques cas signalant des comportements inhabituels n'ont pas pu être clairement reliés aux éoliennes elles-mêmes. En général, la présence des éoliennes n'affecte ni la santé, ni la reproduction, ni la production laitière des animaux. De plus, certains parcs éoliens cohabitent avec des activités agricoles et pastorales sans générer de conflits ou d’impacts mesurables.

À la fin de la durée de vie d’un parc éolien (environ 20 à 25 ans), les éoliennes peuvent être démontées, et le site doit être remis en état. Cela inclut le démantèlement des structures visibles, telles que les turbines, les mâts et les transformateurs. Concernant les fondations, les réglementations imposent souvent de retirer le béton sur une profondeur d'au moins 1 mètre, ce qui permet de rendre le terrain à des usages agricoles ou naturels. Le terrain est alors réhabilité pour redevenir compatible avec son état initial ou avec d’autres usages. Le financement du démantèlement est en général couvert par une garantie bancaire provisionnée dès le début du projet.

Les flashs nocturnes (feux de balisage) sur les éoliennes sont imposés par la réglementation pour garantir la sécurité aérienne. Ces feux clignotants sont visibles de loin afin de prévenir tout risque de collision avec des avions. Cependant, ces flashs peuvent gêner les riverains la nuit. InnoVent a développé un système innovant de détection de transpondeurs d'avions. Ce système permettrait d'activer les feux uniquement lorsqu'un avion est détecté à proximité, ce qui réduirait considérablement les nuisances lumineuses pour les habitants. Bien que cette solution ait été testée avec succès, elle a malheureusement été refusée par les autorités pour des raisons réglementaires.

Les parcs éoliens génèrent plusieurs types de revenus fiscaux pour les collectivités locales :

• IFER (Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux) : Chaque éolienne terrestre d'une puissance supérieure à 2,5 MW génère environ 7 500 euros par an.
• Taxe foncière : Les propriétaires des terrains sur lesquels sont installées les éoliennes paient une taxe foncière qui profite à la commune.
• Contribution économique territoriale (CET) : Les entreprises exploitant les parcs éoliens versent une contribution aux collectivités.

Globalement, pour une commune qui accueille un parc de 10 éoliennes, les retombées fiscales peuvent atteindre entre 50 000 et 100 000 euros par an, en fonction de la taille du parc et des modalités fiscales locales. Cet argent peut être réinvesti dans des projets locaux comme les infrastructures, les écoles ou les services publics.