Résumé de l’Évaluation d’Impact Environnemental et Social (EIES) et du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES)

1. Contexte du projet

Le projet de parc éolien de Diaz, situé près de Lüderitz dans la région de Karas en Namibie, est une initiative stratégique en matière d’énergies renouvelables, développée par InnoVent. Le projet prévoit la construction et l’exploitation d’un parc éolien à grande échelle visant à diversifier le bouquet énergétique de la Namibie, réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et contribuer aux objectifs de développement nationaux.

Conformément à la loi namibienne sur la gestion de l’environnement (n° 7 de 2007) et ses règlements, une Évaluation d’Impact Environnemental et Social (EIES) a été réalisée afin d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels du projet. Un certificat de conformité environnementale a été délivré par le Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme après un examen approfondi. Un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) détaillé a été élaboré et est actuellement mis en œuvre afin d’assurer la conformité.

En complément, une analyse des écarts (ESDD) a été menée afin de pallier les insuffisances des pratiques du secteur local, conformément aux lignes directrices de l’IFC et de la Banque mondiale.

2. Principaux impacts environnementaux identifiés

2.1 Biodiversité (faune et flore)

L’EIES a identifié la présence de diverses espèces d’oiseaux (notamment migrateurs et rapaces) ainsi que de petits mammifères dans la zone du projet. Les parcs éoliens présentent un risque de mortalité chez les oiseaux et les chauves-souris en raison de collisions avec les pales des turbines. Le défrichement de la végétation naturelle pour les routes, les fondations des turbines et les lignes électriques entraîne également une perte et une fragmentation des habitats.

2.2 Pollution sonore et atmosphérique

Pendant la phase de construction, l’utilisation de machines lourdes et de véhicules de transport entraîne une augmentation du niveau sonore ambiant, ce qui peut perturber la faune locale. Aucun établissement humain ne se trouve à proximité du site du projet, cependant, un trafic supplémentaire via le port de Lüderitz est à prévoir. Les émissions de poussière peuvent également affecter la qualité de l’air sur le site pour les ouvriers, d’autant plus que la zone de Lüderitz est à la fois aride et sujette aux vents.

2.3 Impact visuel sur le paysage

Les turbines éoliennes, pouvant atteindre jusqu’à 150 mètres de hauteur, représentent une modification importante du paysage visuel. Cet impact est particulièrement significatif dans les zones sensibles au tourisme et les panoramas côtiers.

Bien que peu visibles depuis les espaces publics, l’aéroport et d’autres opérateurs présents dans la zone, tels que les titulaires de permis miniers, peuvent être affectés.

2.4 Risques d’érosion des sols et des ressources en eau

Le terrassement, la construction des routes et l’installation des turbines augmentent le risque d’érosion et de sédimentation. Si ces effets ne sont pas maîtrisés, ils peuvent affecter la qualité des eaux de surface et souterraines, en particulier en cas de pluie.

De plus, étant donné que le site se trouve dans une zone isolée du parc national Tsau/Khaeb, aucune source d’eau directe n’est disponible. Il a donc été décidé d’utiliser le point d’approvisionnement le plus proche, géré par le conseil municipal de Lüderitz, pour les activités de construction.

2.5 Impacts socio-économiques et communautaires

Le projet présente à la fois des effets positifs et potentiellement négatifs pour les communautés voisines. S’il génère des emplois locaux et stimule l’économie régionale, il entraîne aussi des désagréments temporaires tels qu’une augmentation du trafic, du bruit et des restrictions d’accès aux terrains pendant la construction.

3. Mesures d’atténuation (mise en œuvre du PGES)

Le PGES décrit des actions pratiques pour éviter, réduire ou compenser chaque impact identifié. Les mesures suivantes ont été mises en œuvre :

3.1 Protection de la biodiversité

• Le micro-positionnement des turbines a été optimisé à l’aide des données avifaunistiques issues d’études spécialisées afin d’éviter les couloirs de vol sensibles.
• La construction est programmée pour éviter les périodes de reproduction identifiées chez les mammifères.
• Évitement des espèces végétales protégées, et réhabilitation des zones perturbées à l’aide de végétation indigène.
• Un suivi continu de la biodiversité permet une gestion adaptative en cas de changement écologique imprévu.

3.2 Contrôle de la poussière, du bruit et de la qualité de l’air

• Des camions-citernes sont utilisés pour réprimer la poussière sur les routes non goudronnées (si nécessaire).
• Lorsque possible, des masques anti-poussière sont utilisés afin d’éviter une consommation excessive d’eau.
• Les travaux bruyants sont généralement limités aux heures de jour et réalisés loin des zones résidentielles.

3.3 Réduction de l’impact visuel

• Une étude d’impact visuel a été réalisée, et les courbes naturelles du terrain ont été préservées autant que possible.
• Les couleurs des turbines ont été choisies pour se fondre dans l’environnement, tout en respectant strictement les règlements nationaux de l’aviation.
• Les infrastructures sont regroupées pour limiter la fragmentation du paysage.

3.4 Gestion des sols et de l’eau

• Les méthodes de contrôle de l’érosion comprennent l’empierrement, les gabions et les systèmes de drainage contrôlé lors d’événements pluvieux. Cependant, étant donné que le site se trouve dans un désert à très faibles précipitations, ces mesures n’ont pas été nécessaires.
• Le ravitaillement et la maintenance sont effectués dans des zones désignées pour éviter la pollution de l’eau et des sols.
• Les eaux usées et eaux grises sont stockées dans des réservoirs étanches ou éliminées via le réseau municipal.

3.5 Gestion des déchets et matières dangereuses

• Un plan de gestion des déchets est appliqué pour le tri, le recyclage et l’élimination sécurisée.
• Les déchets dangereux sont stockés dans des contenants avec rétention et évacués par des prestataires agréés.

3.6 Engagement communautaire et bénéfices sociaux

• InnoVent a priorisé l’emploi et les achats locaux pour maximiser les bénéfices régionaux.
• Un mécanisme de réclamation et des séances de concertation régulières assurent la transparence et instaurent la confiance.
• Des campagnes de sensibilisation à la santé et à la sécurité ont été menées.
• Les parties prenantes sont tenues informées de l’état d’avancement du projet, ce qui leur permet de soulever d’éventuelles préoccupations.

4. Suivi et conformité continue

Un suivi et une évaluation indépendants sont réalisés chaque trimestre par un praticien environnemental et social localement enregistré. Un rapport de conformité PGES est soumis chaque trimestre au commanditaire et aux entrepreneurs. Des réunions de suivi sont organisées chaque mois pendant la construction. Un rapport consolidé est soumis deux fois par an aux autorités. Il comprend :

• Un registre des actions d’atténuation réalisées;
• Les écarts ou incidents et les actions correctives mises en œuvre;
• Les résultats du suivi de la biodiversité, des poussières et du bruit;
• Un résumé de l’engagement communautaire.

InnoVent s’engage à une gestion adaptative et révisera ses procédures en fonction des résultats du suivi et des retours des parties prenantes.

5. Conclusion

Le projet de parc éolien de Diaz constitue un modèle de développement énergétique respectueux de l’environnement en Namibie. Grâce à une planification rigoureuse, des mesures d’atténuation actives et une inclusion communautaire, le projet entend fournir une énergie propre tout en préservant le tissu naturel et social de son environnement.

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