L’impact des énergies renouvelables sur la biodiversité, et notamment celui de l’éolien, est une critique qui revient souvent.
Faisons le point.
La biodiversité en danger
Depuis plusieurs années, les scientifiques nous alertent sur la disparition des espèces animales et végétales et ses conséquences. Nous sommes sans doute à l’aube de la sixième extinction de masse.
Selon le rapport Planète Vivante de WWF paru en 2020, les vertébrés ont chuté de 68 % en moins de 50 ans. Pourquoi cette hécatombe ? Les facteurs sont multiples, mais nos modes de consommation et de production en sont la première cause directe. Selon WWF, la destruction des écosystèmes à des fins agricoles représente 80 % de la déforestation mondiale, 70 % de l’utilisation d’eau douce et 70 % de la perte de biodiversité terrestre.
Quel est vraiment l’impact des énergies renouvelables sur la biodiversité ?
En tant que développeur éolien et solaire, nous nous sentons concernés par cette problématique. Les énergies renouvelables sont essentielles à la transition, mais elles peuvent avoir un impact sur la faune, la flore et les habitats. Les oiseaux et les chiroptères (chauve-souris) notamment sont les espèces les plus sensibles au développement des parcs éoliens. En effet, il existe des risques de collision avec ces espèces et une perturbations des voies migratoires.
Toutefois, les études d’impact permettent d’éviter voire de supprimer ces risques. Les études menées sur la biodiversité montrent d’autre part que l’éolien de met pas en péril la survie des espèces, protégées ou abondantes. Par ailleurs, la limitation des émissions de gaz à effet de serre induite par les énergies renouvelables est favorable au maintien de la biodiversité. Enfin, l’implantation d’éoliennes constituent des territoires favorables pour certaines espèces terrestres.
Il est important de ne pas opposer transition énergétique et préservation de la biodiversité. Il est crucial que les acteurs s’efforcent d’affiner toujours plus leurs critères et d’améliorer leurs actions afin que biodiversité et énergies renouvelables puissent cohabiter harmonieusement.
Comment réduire cet impact ?
Les études d’impact
Pour chaque projet éolien, des études d’impact sont menées pour analyser les effets éventuels sur la faune du site envisagé. Chez InnoVent, nous faisons appel à un bureau d’études spécialisé en environnement pour mener ces études au mieux.
Ces études permettent de déterminer les comportements des animaux, leurs habitudes de déplacement, leur alimentation, le nombre d’individus, leur type d’habitat, etc. En résumé, de déterminer comment l’environnement est utilisé par les animaux, et ce sur 4 saisons.
Pour cela, le bureau effectue diverses études de terrain, notamment des écoutes au sol et en hauteur, puis les deux sont comparées afin d’avoir un tableau d’ensemble.
Les résultats permettent de faire un état des lieux et de déterminer si l’emplacement prévu est adapté ou non. Nous pouvons ainsi adapter les périodes de travaux et déterminer le meilleur lieu d’implantation des éoliennes et leur disposition afin d’éviter les couloirs de migration ou les zones de nidification.
Les réserves de biodiversité
Chez InnoVent, nous proposons également aux communes dans lesquelles nous nous implantons de créer des réserves de biodiversité.
Nous avons notamment créé une réserve de 2,2 hectares sur la commune de Valhuon. Celle-ci comprend deux étangs de 91 et 542 m2, 300 arbustes et 300 arbres. Cet espace s’est révélé fortement bénéfique à la biodiversité.
On y a observé les espèces suivantes :
- l’Accenteur mouchet
- le Chardonneret élégant
- la Fauvette grisette
- la Grive musicienne
- l’Hypolaïs polyglotte
- la Linotte mélodieuse
- le Merle noir
- la Mésange bleue
- la Mésange charbonnière
- le Pinson des arbres
- le Pipit des arbres
- le Pouillot véloce
- le Rouge-gorge familier
- le Troglodyte mignon
Une population relativement forte de l’Hirondelle rustique chasse au-dessus de la plaine herbacée et profite particulièrement de la richesse entomologique procurée par les deux étangs. En périphérie de la prairie, on a observé d’autres espèces comme :
- le Bouvreuil pivoine
- la Corneille noire
- l’Etourneau sansonnet
- la Fauvette à tête noire
- le Geai des chênes
- le Moineau domestique
- la Pie bavarde
- la Tourterelle turque
Cette réserve est plutôt jeune et n’a pas encore pu exprimer tout son potentiel écologique. Lorsque les plantations atteindront un âge plus avancé, elles permettront à un vaste cortège d’oiseaux de s’y établir (sachant que les essences choisies sont particulièrement favorables à l’avifaune).
Il y en également à Buire-le-Sec, Saulzet et à Sakal, au Sénégal. Notre souhait est d’en développer d’autres chaque fois que cela est possible.
Nous sommes développeurs de parcs éoliens et solaires, mais nous sommes avant tout des citoyens de la Terre qui nous nous soucions de l’avenir de nos enfants et de leur descendance. La Journée internationale de la biodiversité est l’occasion de sensibiliser les citoyens à la richesse des espèces vivantes et l’occasion pour chacun de réfléchir à son propre impact.
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